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Ma vie sans moi
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21 février 2008

J'y pense et puis j'oublie

Et puis déjeuner une soupe maison avec Eva c'était une riche idée que j'avais failli annuler.

Les larmes étaient trop lourdes dans la gorge trop serrée. La réponse du "je te taquinais" qu'il m'a faite ne me suffisait pas, je manquais d'air, je n'étais habitée que par ça, je voulais ne voir que ça et ne manger que ça. Je suis allée au pas de course chez elle et je suis arrivée très énervée, très mal à l'aise, ne savant pas quoi faire de mes bras (c'est un signe). Je n'ai pas répondu à son "comment ça va?" j'ai eu trop peur de fondre en larmes et ma pudeur m'en aurait empêchée.

Alors j'ai esquivé, un peu, beaucoup et puis j'ai fini par lâcher le morceau de mon angoisse. Sa réaction a été totalement inattendue. Elle m'a dit que ça n'était pas vivable de ne pas avoir confiance, qu'il fallait que je me détende. Alors je me suis d'un coup trouvée trop étroite, trop rigide, trop parano. Mais pourtant cette peine est réelle et bien palpable et je le jure qu'elle est justifiée.

Je l'ai quand même écoutée, je me suis laissée porter par ses histoires, j'ai ri, j'ai respiré, j'ai apprécié le moment et je suis maintenant un peu allégée.

Mais jusqu'à quand? Je sens déjà les tentacules de l'angoisse se frayer un chemin dans ma gorge, je sens déjà qu'il ne faudrait pas grand chose. Le pire c'est quand tout vient de ma tête, que je scanne et que je tombe sur un truc qui me semble pas net. Je finis par ne plus savoir si c'est raisonné, si je suis folle ou s'il m'embobine.

Je me déteste tout simplement. Je voudrais ne pas douter. Et surtout, je voudrais qu'en cas de "coup dur" ça ne représente pas une si grande tragédie pour moi. Je crois que je voudrais tout simplement être une autre que moi.

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