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Ma vie sans moi
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14 février 2008

Eros thérapie

Il accepte de m'aider, l'amour doit lui en donner l'envie. Alors je m'allonge à ses côtés dans la chambre obscure, je me colle à lui et je ne fais même pas le pas d'entamer la conversation. je n'ose tellement pas me confronter à la réalité qu'il va me narrer.

Il dit du vrai, il pose des questions, il tire des conclusions. Tout en me tenant contre sa peau qui me calme.

Il croit que j'ai forcément un truc qui me fait vibrer, que tout le monde l'a, qu'il faut que je le cherche puisqu'on ne m'a jamais montré comment faire. Il pense même que ce n'est rien qu'une manière de voir les choses. Que c'est parce que je me décourage au premier obstacle, que j'abandonne toujours très vite. Il m'explique quelque chose de pourtant évident, que tout le monde met du temps à maîtriser quelque chose, que tout le monde a des jours moins bons, que ce n'est pas une fatalité, que peut-être si je persévère j'y arriverais mieux la fois d'après. Il me dit, et il a raison, que ce n'est pas la finalité qui compte mais le chemin à parcourir pour y arriver.

J'écoute.

Je ne doute pas, je bois ses paroles qui sont raison. Et j'entends une petite voix triste me murmurer "mais pour quoi faire?" alors je m'en fais son porte-parole. Il m'explique  que c'est la curiosité qui l'anime, que ça remplit la vie, que ça remplit le corps et même l'esprit, que c'est bon, que c'est être vivant que de faire et créer.

J'acquiesce.

Je me sens tellement habitée par quelque chose de mort en moi qu'il ne peut qu'avoir raison. Alors je lui demande comment faire, comment je peux m'intéresser à quelque chose alors que je me lasse de tout. Il me dit qu'il va me guider, prendre ma main puisqu'il les aime un peu froides et me conduire sur le chemin de ma vie à moi. Il me suggère de faire une liste de ce que je ne veux vraiment pas faire. Par élimination. Alors je réfléchis et là non plus je ne trouve pas. Mais je fais défiler des disciplines, des choses et je me rends compte qu'il y a déjà deux catégories qui se distinguent: ce qui me rebute par dessus tout et ce que je n'oserai jamais.

Je conclue en expliquant que je n'ai jamais eu à trop me soucier de m'occuper de moi, puisque je suis issue d'une famille nombreuse et que j'ai toujours été très entourée. Cela m'a toujours permis de pouvoir m'engouffrer dans les désirs des autres sans me poser de questions. Aujourd'hui je suis au pied d'une falaise et je cherche l'ascenseur. Il va me montrer comment bâtir mon escalier.

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Commentaires
L
quel coté ? c'en est pas un mais entre le sommet et les récifs, je commence à avoir le vertige.
T
*Lo: De quel côté de la falaise te situes-tu?
L
je crois que je vois.
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